Le dojo Shiseikan est situé au cœur du 15° à Paris. Le flot des élèves de tous âges qui y passe, les sons atténués par la verrière, le contenu des cours, tout ceci contribue à une perception particulière des choses. C’est un peu comme un périscope, une fenêtre pour voir le monde autrement.

Donc que voit-on de particulier par ce périscope ?

On y voit la vie en rose, éternelle et immuable. La magie du chant des oiseaux au printemps, le bruit particulier des gouttes de pluie sur le toit (le son n’est pas le même selon les saisons et selon le type de cours), la vapeur dégagée par les cours de jujitsu, la cacophonie cyclique des enfants. La pratique enchainée des arts martiaux et des arts énergétiques crée des sas où des mondes qui semblent exotiques l’un par rapport à l’autre peuvent se côtoyer, s’observer et parfois s’apprécier dans leur complémentarité.

On y perçoit aussi le cœur de la ville et de ses habitants. Une ville au rythme trépident et accéléré qui pousse ses habitants au même rapport au temps.

Au dojo Shiseikan, on essaye de contribuer à rééquilibrer les choses. On incite chacun à prendre le temps d’être présent là où il est et dans ce qu’il fait. A prendre le temps de respirer. A prendre aussi le temps de vivre ensemble et comprendre qu’ainsi, nous pouvons tisser des liens solides. Ce qui fait l’identité et la valeur culturelle d’une ville n’est pas que dans ses musées et ses monuments. C’est aussi dans la préservation et le développement de lieux de vie comme le dojo Shiseikan.

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